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Call for papers:  IUS / LEX


SIHDA Osaka 2024, 23-28, 9, 2024

It is known that ius, as well as lex, have been used in a wide variety of meanings throughout legal history.  Although we usually do not differentiate these two notions when using the word "law,” lawyers who are trained under the influence of a Western legal tradition, both in the common law and civil law, share a sense that the law is not only the "law=lex" created by the legislature, but there is something more = ius, which emerges in forms of "bona fides,” the "legal mind,” "justice,” etc.  In our sources, indeed, a discernment of these terms was quite accurate and consistent as, for instance, the term was always ius, when the layers of law, ius civile - ius gentium - ius naturale, or ius civile - ius honorarium were referred to, whereas Twelve Tables was lex, as it was called lex duodecim tabularum.

 
At our next conference, we would like to focus on this duplexity of law, ius / lex.  Implications of these terms may change according to the relationship between the two.  In the Roman law context, when they are used conjointly, i.e., ius & lex, ius, “elegantly” defined by Celsus as "ars boni et aequi", has a strong connotation of the law of jurists (responsa prudentium), while lex signifies imperial statutes (constitutio principis).  In this sense, the Digest and Codex are the codifications of ius & lex, which complement one another. When, on the other hand, they are used in contrast to each other, i.e., ius vs. lex, ius could be defined as natural law, a principle of law, fundamental law, general law, etc., while lex might be positive law, statutory law, special law, or even contractual terms and conditions.

It is particularly thought-provoking to observe the law through the lens of the ius / lex dichotomy in a global context, especially in East Asia where, according to its legal tradition, the law was always lex, meaning that it was "made" by the authorities (e.g., lords, kings, and emperors) in order to provide their subordinates (e.g., governors and bureaucrats) with tools for ruling to maintain order in the jurisdiction where the latter were primarily responsible for day-to-day governance. The influence of such a tradition may still be observed today.  Analysis of current law using these historical terminologies might, therefore, shed new light on comparative law in today’s world.
 
Following our tradition of SIHDA, we welcome papers in French, German, Italian, Spanish, English or in Latin. We are looking forward to your excellent contributions.

Appel à contributions : IUS / LEX

SIHDA Osaka 2024, 23-28, 9, 2024

Il est bien connu que le ius, ainsi que la lex, ont été utilisés dans une grande variété de significations tout au long de l’histoire juridique. Bien que nous ne distinguions généralement pas ces deux notions lors de l’utilisation du mot « droit », les juristes formés sous l’influence d’une tradition juridique occidentale, tant en common law qu’en droit civil, partagent le sentiment que le droit n’est pas seulement la « loi=lex », créé par le législateur, mais quelque chose de plus, le ius, qui émerge sous forme de « bona fides », d’« esprit juridique », de sentiment de « justice », etc. Dans nos sources, en effet, un discernement de ces termes était tout à fait exact et cohérent car, par exemple, le terme était toujours ius, alors que l’on se référait aux couches du droit par les mots : ius civileius gentiumius naturale, ius civile  — ius honorarium tandis que Les Douze Tables étaient une lex, comme on l’appelait lex duodecim tabularum.

Lors de notre prochain congrès, nous voudrions nous concentrer sur ce double sens du droit ius/lex. Les implications de ces deux termes peuvent changer en fonction des relations entre eux. Dans le contexte du droit romain, lorsqu’ils sont utilisés conjointement, c’est-à-dire : ius & lex, ius, « élégamment » définit par Celse en tant qu’« ars boni et aequi », a une forte connotation de droit des juristes (responsa prudentium), alors que lex signifie constitution impériale (constitutio principis). Dans ce sens, le Digeste et le code sont des codifications de ius et lex, qui se complètent l’une l’autre, c’est-à-dire ius vs lex. Ius pourrait se définir comme droit naturel, un principe de droit, une loi fondamentale, le droit en général, etc. alors que Lex pourrait être le droit positif, le droit législatif, le droit spécial, voire même des clauses et conditions contractuelles.

Il est particulièrement stimulant d’observer le droit à travers le prisme de la dichotomie ius/lex dans un contexte mondial, en particulier en Asie de l’Est où, selon sa tradition juridique, la loi a toujours été lex, en ce sens qu’elle a été « faite » par les autorités (par exemple, seigneurs, rois et empereurs) afin de fournir à leurs subordonnés (gouverneurs et bureaucrates, par exemple) des outils permettant de maintenir l’ordre dans la juridiction où ces derniers étaient principalement responsables de la gouvernance quotidienne. L’influence d’une telle tradition peut encore être observée aujourd’hui. L’analyse du droit actuel à l’aide de ces terminologies historiques pourrait donc apporter un nouvel éclairage pour le droit comparé dans le monde d’aujourd’hui.

Conformément aux traditions de la SIHDA, nous accueillerons des présentations français, allemand, italien, espagnol, anglais ou latin. Nous nous réjouissons de vos excellentes contributions.

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